Le rap sénégalais n’a jamais été qu’une affaire de punchlines et de beats : c’est aussi un champ de bataille idéologique où les positions politiques s’entrechoquent. La dernière étincelle ? Une sortie de Thiat du groupe Keur Gui, connu pour son franc-parler, qui n’a pas mâché ses mots contre le régime de Diomaye et Ousmane Sonko.
Alors que certains rappeurs comme Nit Doff et d’autres figures de la scène membre de PAstef, Makhtar le Cagoulard, membre du mythique groupe Rap’adio, est monté au créneau sur sa page Facebook. Son message est clair comme un uppercut :

Cette déclaration résonne fort, car Makhtar reste une légende vivante du hip-hop sénégalais, membre d’un groupe respecté pour avoir ouvert la voie au rap contestataire et engagé depuis les années 90. Voir l’un de ses membres brandir ainsi le bouclier pour défendre Thiat donne une dimension encore plus explosive au clash naissant.
Les réactions n’ont pas tardé : certains internautes saluent la loyauté et la fraternité entre figures du rap engagé, d’autres estiment qu’une telle posture risque de transformer un débat d’idées en affrontement personnel.
Quoi qu’il en soit, ce nouvel épisode relance une vieille question : le rap sénégalais peut-il encore être un espace de débat politique libre, sans tomber dans la menace et l’intimidation ?